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en quelques lignes, feraient plus de plaisir que l'étalage pédantesque d'une érudition facile qui ne coûte que la peine de transcrire. Je n'ai pas voulu qu'on retrouvât encore au bas des pages de Suétone, ce que l'on trouve déja dans cent auteurs qui ont écrit sur les antiquités romaines; je me contente d'y renvoyer ceux à qui mes notes ne suffiraient pas.

Par la même raison, je n'ai pas voulu rassembler toutes les variantes, c'est-à-dire toutes les conjectures des commentateurs; c'eût été grossir un livre inutilement. J'offre au lecteur un texte aussi épuré qu'il peut l'être, et une traduction que je crois exacte et claire : c'est là tout mon travail et peut-être était-il assez grand pour un homme occupé d'études fort différentes.

Il y a deux traductions de Suétone qui ont précédé la mienne; l'une imprimée il y a plus d'un siècle sans nom d'auteur, écrite en fort mauvais français et pleine de contre-sens; l'autre moins ancienne, publiée par M. Duteil, en 1699, un peu plus fidèle, mais dénuée d'élégance, de clarté et de précision. Toutes deux sont à-peuprès inconnues (1).

(1) Depuis, on a publié une nouvelle traduction des Douze Césars, par M. Ophellot de la Pause (Delisle de Sales), Paris, 1771, 4 vol. in-8°; et une dernière, par Maurice Lévesque, Paris, 1807, 2 vol. in-8°. (Note de l'éditeur, 1821.)

Si, malgré toute mon attention, il m'est échappé quelque faute, si je me suis trompé quelquefois dans le sens que j'ai adopté, ceux qui savent le latin mieux que moi me feront grand plaisir de me relever et de m'éclairer je ne mettrai d'amour-propre ni à résister ni à me rendre, persuadé que, si toute vanité est ridicule, il n'y en a point qui le soit autant que la vanité d'un traducteur.

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NOTE

SUR UN PASSAGE DU DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

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Il faut chercher les mœurs romaines dans les antiquités

<«< de Denis d'Halicarnasse, qui n'a pas prétendu faire une histoire. >>

«

Cette phrase mérite d'être expliquée. L'ouvrage de Denis d'Halicarnasse est, rigoureusement parlant, une histoire; mais elle est fort différente des autres histoires anciennes, par son genre et par son objet. Voici comme l'auteur en parle luimême. « La forme de cet ouvrage ne sera point celle qu'ont adoptée les historiens qui ont décrit des guerres et raconté « les évènements publics, et dont l'unique but est de satisfaire <«< la curiosité du lecteur. Ce sera un mélange de faits et de considérations sur les faits, destiné à satisfaire également

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« ceux qui approchent de l'administration des affaires, et « ceux qui se font un amusement des spéculations philoso« phiques, et ceux qui, éloignés des orages du gouvernement, « s'appliquent à l'étude de l'histoire. » Et plus haut. « Je « dirai ce que les mœurs de Rome ont de meilleur, et ce que <«<leurs lois ont de plus important, et tout ce qui est relatif << à l'ancienne manière de vivre des Romains. >>

On voit clairement, dans ce peu de mots, le dessein de l'auteur. Aussi a-t-il intitulé son ouvrage, Antiquités, parce que les anciens n'appelaient proprement Histoire que la narration des faits; et c'est en ce sens que j'ai dit que Denis d'Halicarnasse n'a pas prétendu faire une histoire.

LES

DOUZE CÉSARS,

DE SUÉTONE.

5

Les Douze Césars. 1.

CAII

SUETONII TRANQUILLI

DUODECIM

CAESARES.

DIVUS JULIUS CESAR.

I. JULIUS CESAR, annum agens sextum decimum, patrem amisit: sequentibusque consulibus flamen Dialis destinatus, dimissâ Cossutiâ, quæ, familiâ equestri, sed admodùm dives, prætextato desponsata fuerat, Corneliam Cinnæ quater consulis filiam duxit uxorem: ex quâ illi mox Julia nata est neque ut repudiaret illam compelli a dictatore Syllâ ullo modo potuit. Quare et sacerdotio, et uxoris dote, et gentilitiis hereditatibus multatus, diversarum partium habebatur :

(1) Par la loi nommée Cornelia, qui confisquait les biens des proscrits, et en dépouillait leurs proches. Or, le père de

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