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Il sut se faire adorer des Romains, et en fut pleuré à sa mort. Ces larmes sont un éloge qu'il est difficile à M. Linguet de démentir, et qui justifie ceux que les gens de lettres lui ont prodigués. Le génie est bien puissant sans doute; mais quand même Lucain eût fait d'aussi beaux vers que Virgile, et eût été encore mieux payé, je ne crois pas qu'il eût réussi à placer au même rang qu'Auguste, qui fit le bonheur des hommes pendant quarante ans, un monstre qui les fatigua de ses crimes que ne rachetait aucune bonne qualité, et qui était aussi méprisable qu'odieux. Les lettres n'auront jamais le funeste pouvoir de renverser entièrement toutes les notions de la justice et de la raison, et d'en imposer au genre humain sur ce qui l'intéresse le plus; c'est-à-dire, sur la place qu'il doit donner à ceux qui ont été les maîtres de ses destinées.

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TIBERIUS.

I.

PATRICIA ICIA gens gens Claudia (fuit enim et alia plebeia, nec potentiâ minor, nec dignitate) orta est ex Regillis, oppido Sabinorum. Inde Romam recens conditam cum magna clientum manu commigravit, auctore Tito Tatio consorte Romuli; vel, quod magis constat, Attâ Clauso gentis principe, post reges exactos sexto ferè anno, a patribus in patricios cooptata. Agrum insuper trans Anienem clientibus, locumque sibi ad sepulturam sub Capitolio, publicè accepit. Deinceps procedente tempore, duodetriginta consulatus, dictaturas quinque, censuras septem, triumphos septem, duas ovationes adepta est. Quum prænominibus cognominibusque variis distingueretur, Lucii prænomen consensu repudiavit, postquam, e duobus gentilibus præditis eo, alter latrocinii, cædis alter convictus est. Inter cognomina autem et Neronis assumpsit, quo significatur linguâ sabinâ fortis ac strenuus.

II. Multa multorum Claudiorum egregia merita, multa etiam secùs admissa in rempublicam exstant. Sed ut præcipua commemorem, Appius Cæcus societatem cum rege Pyrrho, ut parùm

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TIBÈRE.

I. La famille patricienne des Claudiens (car il y en a eu une plébéienne qui ne lui était inférieure ni en puissance ni en dignité) est originaire de Régilles, ville des Sabins. Elle vint avec une suite nombreuse de clients s'établir dans Rome nouvellement bâtie, sur les invitations de Titus Tatius, collègue de Romulus; ou, ce qui est plus certain, elle fut aggrégée par le sénat au rang des patriciens, six ans après l'expulsion des rois, ayant alors pour chef Atta Clausus. La république lui donna des terres pour ses clients, situées au-delà du Téveron, et un lieu pour sa sépulture au pied du Capitole. Elle compte parmi ses titres vingt-huit consulats, cinq dictatures, sept censures, sept triomphes et deux ovations. Elle était distinguée par différents prénoms et surnoms: elle rejeta le prénom de Lucius, parce que deux de ses membres qui le portèrent furent convaincus, l'un de brigandage, l'autre de meurtre; et, entre autre surnoms, elle prit souvent celui de Néron, qui en langue sabine signifie vaillant.

II. Les Claudiens rendirent à Rome beaucoup de bons et de mauvais services. Voici les plus signalés dans les deux genres. Appius l'aveugle empêcha qu'on ne fît avec Pyrrhus une alliance désavantageuse. Clau

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