Εικόνες σελίδας
PDF
Ηλεκτρ. έκδοση
[graphic][subsumed][ocr errors]
[blocks in formation]

PARIS,
BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES,

RUE DE VAUGIRARD, N. 36;

BRUXELLES,

MÊME MAISON.

TK

[ocr errors]

DE NAPOLÉON

KT

DE LA GRANDE-ARMÉE

PENDANT L'ANNÉE 1812.

LIVRE HUITIÈME.

CHAPITRE I.

On a vu l'empereur Alexandre, surpris à Vilna au milieu de ses préparatifs de défense, reculer avec son armée désunie, et ne pouvoir la rallier qu'à cent lieues de là, entre Vitepsk et Smolensk. Entraîné dans la retraite précipitée de Barclay, ce prince s'était réfugié à Dryssa, dans un camp mal choisi et retranché à grands frais; point dans l'es

pace, sur une frontière si étendue, et qui ne servait qu'à indiquer à l'ennemi quel devait être le but de ses manoeuvres.

Cependant Alexandre, rassuré par la vue de ce camp et de la Düna, avait pris haleine derrière ce fleuve. Ce fut là seulement qu'il consentit à recevoir pour la première fois un agent anglais : tant il attachait d'importance à paraître, jusqu'au dernier moment, fidèle à ses engagements avec la France. On ignore si ce fut ostentation de bonne foi, ou bonne foi réelle; ce qui est certain, c'est qu'à Paris, après le succès, il affirma sur son honneur (au comte Daru) « que, malgré les ac» cusations de Napoléon, c'avait été sa première >> infraction au traité de Tilsitt. »

En même temps, il laissait Barclay faire aux soldats français et à leurs alliés ces adresses corruptrices qui avaient tant ému Napoléon à Klubokoé; tentatives que les Français trouvèrent méprisables, et les Allemands intempestives.

Du reste, l'empereur russe ne s'était pas montré comme un homme de guerre aux yeux de ses ennemis; ils le jugèrent ainsi, sur ce qu'il avait négligé la Bérézina, seule ligne naturelle de défense de la Lithuanie; sur sa retraite excentrique vers le'nord, 'quand le reste de son armée fuyait vers le midi, enfin, sur son ukase de recrutement, daté de Dryssa, qui donnait aux recrues pour point

« ΠροηγούμενηΣυνέχεια »