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cesser les tributs. La paye du soldat n'aug Troisième menta pas, malgré l'opulence publique, parce siècle. qu'on n'enrôlait que des citoyens qui avaient

du patrimoine.

Marius ayant enrôlé des gens qui n'avaient rien, et son exemple ayant été suivi, César fut obligé d'augmenter la paye du soldat. Alors il fallut rétablir les tributs supprimés à Rome. La faiblesse de Domitien lui ayant fait augmenter cette paye d'un quart, le luxe et la mollesse commencèrent à s'introduire parmi les soldats; l'ancienne simplicité des mœurs fut abandonnée, même dans les camps. Enfin, Caracalla ayant fait une nouvelle augmentation, l'empire fut mis en cet état que ne pouvant subsister sans les soldats, il ne pouvait aussi subsister avec eux.

D'un autre côté, le sénat romain avait perdu toute sa considération extérieure, depuis la loi de Gallien, qui rendait les sénateurs inhabiles à commander les armées. Ce décret fut d'abord regardé, par les patriciens, comme le comble de l'infamie; mais, bientôt satisfaits d'exercer les fonctions civiles, ils ne songèrent qu'à jouir tranquillement de leur fortune. Quelques-uns même, soit pour se délivrer du fardeau des affaires, ou dans la crainte d'éveiller

la jalousie des ministres de l'empereur, abandonnaient l'Italie pour se cacher dans quelque Troisième délicieuse campagne de la Dalmatie, de la Ma- siècle. cédoine ou de la Thrace. Les autres coulaient leurs jours dans les délices au milieu de Rome, qui cessait peu à peu d'être regardée, par les empereurs, comme le siége de l'empire.

La plupart des empereurs, nés dans des contrées éloignées de l'Italie, ne pouvaient avoir pour Rome cet attachement que lui portaient les premiers césars, issus d'anciennes familles romaines. La situation de Rome dans un terrain ingrat, n'était pas favorable à l'habitation d'un prince qui devait être perpétuellement prêt à franchir la barrière des Alpes pour se porter dans toutes les provinces où sa présence était nécessaire. Aurélien choisit Milan pour y tenir sa cour; ses successeurs suivirent son exemple. Ce changement achevait d'éteindre l'esprit romain. Ce fut dans ces circonstances que Dioclétien résolut d'arrêter l'anarchie qui préparait la dissolution de toutes les parties de l'em¬ pire.

Troisième

siècle.

CHAPITRE XXII.

Gouvernement de Dioclétien.

Le plan d'Auguste avait amené la plupart des abus qu'il s'agissait de corriger. Dioclétien l'abandonna, mais ce fut pour compliquer davantage le gouvernement. C'est une preuve de décadence, quand un gouvernement a besoin d'être compliqué. S'il acquiert de nouvelles forces, il ne les conservera pas long-temps; de nouveaux abus naîtront de la complication même: mais quand un bâtiment menace ruine, on l'étaye comme on peut. C'est précisément ce que fit Dioclétien. On lui doit la justice de n'avoir fait que les changemens auxquels il parut forcé.

Le sénat romain fut privé du gouvernement des provinces qui lui étaient dévolues dans le partage fait par Auguste. Alors les armées, qui ne résidaient auparavant que dans les pays que les empereurs gouvernaient immédiatement, furent reportées indistinctement dans tout l'empire. Les troupes placées dans des garnisons plus ou moins éloignées les unes des au

tres, perdirent la force imposante qu'elles tenaient de leur réunion.

Le nouvel ordre de choses augmentait considérablement le poids immense des affaires dont l'empereur étoit chargé. Dioclétien résolut de se donner un collègue dans la personne d'un soldat de fortune comme lui: c'était Maximien Hercule, son ami. La conformité de leurs aventures avait cimenté leur amitié. Maximien Hercules, nés de parens obscurs et pauvres, s'était élevé, comme Dioclétien, de grade er grade par son courage et par ses talens. Ces deux hommes, liés par la conformité de leur sort, le furent encore plus étroitement lorsqu'ils régnèrent ensemble.!

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Dioclétien créa deux césars quelques mois après. Le premier fut un autre Maximien, surnommé Galère, qui avait commencé par être gardeur de troupeaux. Il semblait que Dioclétien, le plus fier et le plus fastueux des hommes, lui qui le premier introduisit l'usage: de se faire baiser les pieds, mit sa grandeur à placer sur le trône, des hommes nés dans la, condition la plus abjecte. Trois villageois étaient à la tête de l'empire, et il fut florissant. Le second-césar était d'une naissance distinguée : c'était Constance Chlore, petit

Troisième siècle.

neveu, par sa mère, de l'empereur Claude Troisième second.

siècle.

Il fut réglé qu'il y aurait toujours à la tête de l'empire deux empereurs et deux césars. Dioclétien jugeait que les quatre principales armées étant commandées immédiatement par ceux qui avaient part au gouvernement, s'intimideraient respectivement; que les autres corps n'étant pas assez nombreux pour élever leur chef, avec quelqu'espoir de succès, à la dignité impériale, perdraient insensiblement la coutume de troubler l'administration publique, et qu'enfin la puissance des deux césars étant subordonnée à celle des deux au gustes, la succession à l'empire serait assurée, et que la puissance, partagée entre quatre princes, pour la sûreté du gouvernement, ne serait cependant, dans toute son étendue, que dans les mains de deux. kell 0.

On ne peut disconvenir que quatre princes revêtus à la fois de la pourpre impériale, et dont chacun voulait avoir le même nombre de grands officiers, ne fussent un surcroît de charge qui devait épuiser les provinces ; le mode seul de cette association pouvait pro-) duire chaque année quatre guerres civiles: mais Dioclétien sut tellement être le maître de ses

associés,

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