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célébrité de son nom, il effaçait ceux de tous ses contemporains. Il devait sa renommée Sixième au jurisconsulte Trébonien, pour les travaux de la jurisprudence, et pour la gloire des armes, au célèbre Bélisaire, qui, dès l'âge de vingt-cinq ans, déployait déja cette vaste combinaison de tactique, enseignée aux généraux ordinaires, par une longue et dure expérience.

Depuis les premières irruptions des Barbares dans le sud et dans l'ouest de l'Europe, la politique du conseil de Constantinople avait été constamment de les éloigner de la Thrace et de l'Italie. Rome et Constantinople étaient considérées comme la tête et le coeur de l'empire. On faisait passer les Barbares aux extrémités. Placés commodément dans des contrées fertiles, ils devenaient eux-mêmes un rempart qui protégeait le centre de la domination romaine contre de nouvelles invasions; la conquête de l'Italie par les Huns et par les Goths, prouvait que ce rempart n'était pas inexpugnable.

Rome ayant passé sous une domination étrangère, les césars de Bisance affectaient en vain de se regarder comme les successeurs d'Auguste et de Trajan. Leurs prétentions ressemblaient aux pompes fantastiques des repré

Sixième siècle.

sentations théâtrales. Constantinople était une
ville
les officiers du palais portaient
grecque,
des noms grecs, la langue grecque était la seule
eu usage à la cour et à la ville. Comment re-
connaître pour Romains des hommes auxquels
la langue même parlée à Rome était étran-
gère ?

Cependant, parce que Théodoric n'était entré en Italie que du consentement de Zénon, parce que ce prince avait gouverné les Romains d'après les constitutions impériales, parce que le consul d'Occident, élu dans le sénat de Rome sur la présentation de la cour de Ravenne, avait continué de correspondre avec le consul d'Orient, élu dans le sénat de Constantinople, sur la présentation de l'empereur, parce qu'enfin Théodoric avait toujours entretenu un commerce de civilité avec l'empereur d'Orient, on pouvait considérer à Constantinople 'l'état de l'Italie comme provisoire.

La faible santé du roi Athalaric, et les excès auxquels il se livrait malgré les conseils de sa mère, annonçaient sa fin prochaine. Procope assure qu'Amalazonte, en recevant de Justinien le titre de reine d'Occident, comme Zénobie avait autrefois porté celui de reine d'Orient, promit à ce prince de remettre entre ses mains

le

le royaume à la mort de son fils, et d'aller

siècle.

finir ses jours dans la Grèce. Ce pouvait être Sixième le projet d'une princesse à laquelle une excellente éducation avait inspiré le goût des lettres et de la retraite, et qui craignait peut-être, après la mort de son fils, de rester exposée aux vengeances des grands, dont pendant sa régence elle avait arrêté avec vigueur les déprédations. ›

CHAPITRE XI V.

Expédition de Bélisaire en Afrique.

JUSTIN

USTINIEN, persuadé qu'il allait rentrer sans combattre, dans la possession du berceau de l'empire, se rendait digne de ses hautes destinées par de grands succès. De toutes les provinces envahies par les Barbares, l'Afrique dont les côtes baignées par la Méditerranée touchaient à l'Égypte, intéressait davantage les Romains-Grecs, maîtres de la mer par leurs flottes, et qui faisaient alors tout le commerce de l'Europe et de l'Asie.

Le génie des Vandales qui s'étaient emparés de cette province sous leur roi Genseric, n'était

Sixième

siècle.

pas d'attaquer les places, encore moins de les
défendre; toutes celles qui couvraient l'Afrique
avaient été démantelées par ces conquérans, de
peur que le peuple vaincu ne s'en servit pour
tenter quelque révolte. Procope nous assure
que ces hommes, accoutumés aux fatigues du
Nord, s'étaient à peine établis dans les climats
chauds, que,
vaincus par la mollesse, ils étaient
devenus incapables des fatigues de la guerre.
Une table délicate, des habits efféminés, des
bains, la musique, la danse, les théâtres, leur
étaient devenus nécessaires. -

Il est difficile d'allier cette peinture avec les efforts que fit Gélimer, et les extrémités auxquelles il se réduisit sans murmurer, avant de poser les armes. Il est plus naturel de supposer que les Vandales, professant l'arianisme comme les Goths, étaient détestés des Africains qui, de même que les Italiens, étaient attachés au culte appelé orthodoxe quand il domina, et que cette haine générale dont tous les historiens font mention, favorisa les prétentions des Romains.

Les Vandales se croyant affermis dans leur conquête, n'entretenaient plus ces armées formidables avec lesquelles Genseric prévenait ses ennemis étonnés. Ce prince, dans la vue sans

appar

C

doute de donner à ses sujets des monarques plus expérimentés, avait réglé que le trône tiendrait toujours à celui de ses descendans qui se trouverait le plus âgé, sans avoir égard à la ligne directe, ni aux droits de primogéniture. Cet usage, observé aujourd'hui, presque sans inconvénient, par la maison ottomane, dans une cour où tous les princes collatéraux, enfermés dès leur enfance dans un sérail, ne vivent qu'avec des femmes et des eunuquës, devait produire, à chaque changement de règne, une guerre civile dans un pays où le maniement des armes et la liberté la plus étendue étaient l'apanage de tous les individus de la nation victorieuse.

Ces guerres interminables entre plusieurs familles qui prétendaient au trône, occupaient la nation, lorsque les Romains orientaux se présentèrent en Afrique; elles empêchèrent une réunion qui seule pouvait couronner les efforts des Vandales. Le roi Trasamond avait épousé Amalafride, fille du roi d'Italie Théodoric. Hildéric, successeur de ce prince, sous prétexte d'une conspiration vraie ou prétendue, avait fait assassiner cette princesse et tous les Goths de 'sa suite. Amalazonte qui régnait en Italie, embarrassée dans une régence orageuse, s'était

Sixième siècle.

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