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à sa mort commençait un nouveau siècle, dont la durée se mesurait aussi sur la plus longue vie de l'un des hommes nés ce jour même, et ainsi de suite: mais comme il était difficile de fixer ces intervalles avec préci sion, les dieux avaient soin d'anoncer, par des prodiges, l'instant où commençait un siècle nouveau. Les historiens toscans, qui vivaient dans le huitième siècle dé leur nation, évaluaient, au rapport de Varron, cité par Velleïus Paterculus, à sept cent quatreb vingt-un ans, la durée de sept siècles pré cédemment écoulés. Ils ajoutaient que le hultième siècle serait suivi d'un neuvième?¿? neuvième d'un dixième, après lequel le nom toscan serait éteint.

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Les anciens ne nous apprennent pas à quel temps répondait ce huitième siècle de l'ère toscane; mais Fréret, dans sa Dissertation sur l'ancienne histoire des peuples d'Italie insérée dans le dix-neuvième tome des Mé-. moires de l'Académie des belles Lettres trouvé le moyen de corriger ce défaut. Ce savant observe que les devins étrusques, consultés à l'occasion de plusieurs' prodiges ar

rivés durant le premier consulat de Sylla (1), répondirent qu'ils annonçaient la fin d'une révolution du monde, et le commencement d'un nouvel age; que déja s'étaient écoulés huit âges différens par les mœurs et par la durée de la vie humaine; que chacun de ces âges formait une grande année, et que les dieux donnaient le signal à la fin de chaque période, par quelques prodiges dans le ciel ou sur la terre. Suidas dit à peu près la même chose en citant Tite-Live et Diodore de Si cile. Il parle, ainsi que Plutarque, de dixhujt siècles toscans écoulés, et donne à ces siècles le nom de périodes, ou de révolution de la grande année, d'où Fréret conclut que ce huitième siècle des Toscans finissait l'an née du premier consulat de Sylla, quatrevingt-huit ans avant l'ère vulgaire.

sant la durée de ce huitième siè En supposant la durée de

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cle égale à celle du plus long des siècles précédens, elle aura été de cent vingt-cinq ans ; joignons-y les sept cent quatre-vingt-un ans des sept siècles antérieurs, nous aurons l'an

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992 avant l'ère vulgaire, pour l'époque de l'établissement des Toscans en Etrurie. Cette époque n'est antérieure que de deux cent quarante ans à celle de la fondation de Rome.

Il nous reste un grand nombre d'inscriptions étrusques, publiées par les savans d'Italie. De ces inscriptions, les unes sont en caractères latins, les autres en caractères étrusques, c'est-à-dire en ces anciens caractères que les Phéniciens avaient portés dans la Grèce et en Espagne, et qu'on rencontre sur les monnaies espagnoles publiées par le comte de Lastanosa. Ces lettres ont beaucoup de rapport avec les caractères samaritains, mais elles ressemblent peu à celles qu'on voit sur les médailles de Tyr, de Sidon, de Cas dix, et des autres anciennes villes maritimes.

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Les inscriptions étrusques, en caractères latins, sont aussi peu intelligibles, quoiqu'on y rencontre des mots latins défigurés. Les interprétations que quelques savans en ont prétendu donner, ne sont que des divinations absolument hasardées. On en doit con→ clure seulement que la langue latine, avant d'atteindre le point de perfection qu'on ad

mire dans les écrits de Cicéron et de Virgile, éprouva de grandes variations. Cependant ces monumens peuvent n'être pas d'une haute antiquité; à juger des caractères latins par la forme de ces caractères, ils doivent être postérieurs à la conquête de l'Etrurie par les Romains: ils remontent tout au plus au temps de la première guerre punique.

Lorsque les Toscans cessèrent de former un seul corps de nation, ils se partagèrent en un grand nombre d'associations politiques indépendantes, gouvernées chacune par un chef électif. Ce peuple formait, vers le temps de la fondation de Rome, douze cités liées ensemble par un noeud fédératif. Leurs députés s'assemblaient pour délibérer en commun sur les intérêts généraux de la nation. Leurs troupes se réunissaient quelquefois, mais plus souvent elles restaient désunies. Cette mésintelligence, qui se met presque toujours entre les états fédératifs, livra l'Etrurie aux Romains. Les anciens ont parlé de çes douze cantons, mais aucun n'en a fait l'é numération;‹ les modernes qui l'ont voulu entreprendre ne sont pas d'accord entr'eux.› Diodore, Athénée, Platon, Théophraste

et

et d'autres écrivains grecs et latins, parlent de l'extrême opulence qui plongea les Etrusques dans les délices et dans la mollesse.Timée raconte que les Tyrréniens se faisaient servir par des femmes nues. (1)

La langue étrusque survécut à la destruction de la république tyrrénienne. Tite-Live rapporte que les Romains envoyaient chez les Coerites les jeunes gens qui voulaient s'instruire dans les sciences des Toscans. Ce fut dans Care que M. Fabius Coeso avait appris la langue étrusque. Cette ville de 'Coere n'était qu'un hameau du temps de Strabon. Il paraît néanmoins, par quelques inscriptions, que ceux de ce canton formaient encore, sous le règne de Trajan, une commune gouvernée par ses magistrats: elle avait le titre de Municipe.

Hérodote rapporte que les Tyrréniens formèrent leur premier établissement en Ombrie, ce qui semble supposer que les Ombriens habitaient les pays que les Etrusques vinrent occuper. On ne peut avancer à ce sujet que des conjectures.

(1) Timee Athen. Deipnosoph. lib. x111, cap. 3.

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