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D'ITALIE,

Depuis la chute de la République romaine
jusqu'aux premières années du dix-
neuvième siècle.

Par ANT. FANTIN DESODOARDS.

Terra antiqua, potens armis atque ubere glebæ

Italiam dixisse, ducis de nomine gentem

Huc cursus fuit.

VIRG. Æneid. Lib. I.

TOME PREMIER.

Chez

A PARIS,

(PERLET, Libraire, rue de Tournon,

n°. 1133.

J. E. GABRIEL DUFOUR, Libraire,
rue de Tournon, no. 1126.

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CHIVERSITY

27 MAY 1929

TAYLOR

OF OXFORD

E

Je ferais inutilement un long discours pour prouver l'utilité de l'Histoire, c'est une vérité universellement sentie.

L'Histoire nous transporte dans les siècles passés. Nous devenons présens à des événemens dont une série de siècles nous séparent; nous conversons. avec des hommes dont le temps a consumé les dernières reliques. C'est dans la sagesse ou dans les erreurs, dans les crimes ou dans les vertus, dans la fermeté ou dans la faiblesse de ces hommes, qu'au sein des circonstances les plus épineuses, leur postérité trouve une règle constante de sa conduite.

L'Histoire manifeste aux gouvernés les causes des maux éprouvés par les peuples à diverses époques. Cette connaissance tutélaire peut leur faire éviter des fautes qui entraînèrent ces mal

heurs. Elle prémunit les gouvernans contre la bassesse intéressée des flatteurs dont ils sont perpétuellement environnés, et les avertit que les louanges ne sont la preuve d'une paternelle administration, que lorsqu'un peuple heureux fait entendre les accens de sa naïve reconnaissance.

Ces effets, dans un ouvrage historique, sont indépendans du style; mais ils se font mieux sentir, si l'écrivain sait réunir à la vérité de ses écrits le rare talent de peindre les événemens aveć les couleurs qui leur sont propres.

Instruire et plaire, tels sont les rigoureux devoirs de l'historien. Qu'il mette ses lecteurs à portée de comparer les mœurs, les usages, les préjugés des contemporains avec ceux de leurs pères. Qu'il inspire aux jeunes gens le goût des connaissances, en suivant les progrès de l'esprit humain, et en distinguant dans la foule des individus pla

cés sur la scène du monde, ceux qui furent utiles à leur patrie par l'usage de leurs talens.

Pour instruire et pour plaire en même temps, les bons historiens veillant avec soin à la distribution de leur travail, eurent. l'art de grouper les événemens et de les placer dans le point de vue convenable, parfaitement ins→ truits que de cette heureuse combinaison résulte un tout dont les parties correspondent avec symétrie. Effleurant à peine les faits peu essentiels, ils réservèrent les efforts de leur burin, pour calculer l'influence des grands mouvemens politiques sur les habitudes, la religion, l'industrie et les lois des peuples. Il serait ridicule de raconter le combat de deux frégates, comme s'il s'agissait de la bataille d'Actium.

Celui qui se réduit à coudre des faits à d'autres faits, et à les raconter avec

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