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soient certainement pas ? Rien de plus naturel: ils croyoient que l'on vouloit contraindre leurs Opinions; & ils ne s'imaginoient pas que la Force & la Verité pussent aller de concert. Avec combien d'art les Jansenistes ne cherchent-ils pas à persuader qu'ils sont persecutez? Ils savent bien que cette opinion, bien loin de decourager leur secte, est tout ce qu'il y a de plus capable de l'augmenter. Je suis persuadé que l'on trouvera que c'est là le cas de la plupart de leurs partisans.

prouver

C'est dans cette vue qu'en m'atachant à la justice & la necessité d'un formulaire dont la profession seroit requise de toutes les personnes qui voudroient des emplois publies, je n'ai pas insisté avec moins de force sur la Tolerance des Opinions, à l'egard de ceux qui ne sont dans aucun emploi. C'est même en vain qu'on voudroit les contraindre : les Opinions sont libres, & le pouvoir des hommes n'a aucune prise sur elles. Il n'a d'autre moyen d'introduire l'uniformité que l'expulsion, expedient qu'il faudroit renouveller sans cesse, parce qu'il renait sans cesse des Opinions nouvelles; expedient par consequent trop dangereux; & qui ne s'acorde pas avec la maxime de St. Chrysostome sur l'utilité de la Religion pour l'Etat. J'ose d'autant plus volontiers avancer, que la Violence & la Religion sont incompatibles; que rien n'est plus opposé que la violence au caractere & aux sentimens que toute l'Europe reconnoit dans votre Eminence.

Toute secte privée des dignitez de l'Etat fut-elle appuyée sur la verité, ne peut faire de grands progrès dans ce siècle corrompu. On en a un exemple sensible dans les Catholiques de Hollande & d'Angle

terre,

terre, & surtout dans ceux de cet dernier pays, où leur nombre diminue tous les jours, uniquement parce qu'il y a un plus grand nombre de dignitez à distribuer, & qu'elles y sont plus faciles à obtenir, qu'en Hollande, où elles sont presque entierement confinées aux familles des Magistrats des Villes. Les progrès seroient encore bien moindres à l'egard des sectes qui auroient le malheur d'être dans l'erreur. Les Catholiques de Hollande n'y causent aucun trouble, non plus que les Presbyteriens en Angleterre. Exclus de tous les emplois, ils n'ont point assez de pouvoir pour introduire aucune division dans le Gouvernement; & jouissant en même tems de la liberté de professer tranquilement leur religion, rien ne les excite à se soulever contre un Gouvernement juste & équitable. Les Catholiques d'Angleterre sont, à la verité, moins bons sujets; mais d'où provient cette difference d'avec ceux de Hollande, si non que les Loix penales, qui en Angleterre ont lieux contre eux, leur donnent toujours lieu d'apprehender la violence, & les reduisent, en quelque maniere, dans un état de persecution.

Me permettrez-vous, M., de dire avec ingenuité, que je fus convaincu tant par l'étude que je puis avoir faite de la nature humaine, que par le témoignage unanime qu'en rend l'Histoire de toutes les nations florissantes, que l'Union de la PROFESSION D'UN FORMULAIRE d'une part, avec la TOLERANCE de l'autre, est le seul moyen de prevenir les maux que l'on a lieu d'apprehender d'une SECTE qui s'accroit plus qu'elle ne diminue; & qui jette de jour en jour des racines plus profondes; qui ne peut être detruite par tout autre moyen, qu'en même tems l'on n'affoiblisse infiniment l'Etat, & qui, en

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ce cas même, seroit surement succedée par quelque secte nouvelle. Une rigidité exacte à exiger la profession d'un Formulaire commun, de tous ceux qui entrent dans quelque poste ou dans quelque societé publique que ce puisse être, & une indulgence entiere à l'égard des opinions des simples particuliers, assureroient la tranquillité de l'Etat contre les efforts non seulement des sectes actuelles, mais encore de toutes celles qui pourroient se former par la suite.

Je soumets toutes ces reflexions, M., aux lumieres de votre Eminence, & j'ai l'honneur d'être, &c.

THE

ALLIANCE

BETWEEN

CHURCH AND STATE.

BOOK I.

OF THE NATURE AND END OF CIVIL AND OF RELIGIOUS SOCIETY.

СНАР. І.

THE OCCASION AND NATURE OF THIS DISCOURSE.

AN

ESTABLISHED RELIGION, and a TEST LAW,

2

the two great solecisms, as we are told, in modern politics, are the subject of the following Discourse. A subject that hath not only, in common with most others of importance, been much perplexed by the bringing in, on both sides, men's civil and religious prejudices into the question; but likewise, which is almost peculiar to this controversy, by their concurring in one and the same erroneous principle for where the two parties go on different grounds, they naturally begin with examining one another's principles, which leads to the discovery of the true; and consequently to the timely determination of the controversy. But where a false principle has the luck to be unquestioned, the disputants

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may wrangle for ever, and be, after all, no nearer to the truth. This hath been the fate of the subject in question; while both parties placed their arguments on the same mistaken foundation, the one defended aTest on such reasonings as destroyed a Toleration; and the other opposed it on such as conclude equally against the very essence and being of a National Religion.

made it parOur unhappy

Inveterate mistakes, therefore, upon a subject of such importance, would be a sufficient apology for the Expediency of this Discourse at any time, although some late occurrences had not ticularly seasonable at the present. divisions in the state have, it seems, amongst the various intrigues of parties, afforded opportunity and encouragement to the Protestant Dissenters to enter upon measures for the Repeal of the Test Law; that is, as we shall prove, for throwing the state into convulsions, by a dissolution of the original union between the two Societies. In the mean time it hath unhappily befallen, that some, to whom this kingdom is greatly indebted for their reasonings in defence of public liberty, have thought hardly of a Test-Law and of an Established Religion so secured. From what their mistake hath arisen will be shewn in its place. However, the authority of these great names hath induced many unprejudiced persons to shew too much countenance to this destructive project; and hath emboldened the promoters of it to appeal to the abstract principle of Right. I shall therefore attempt to shew THE NECESSITY AND EQUITY OF AN ESTABLISHED RELIGION AND A TEST-LAW FROM THE ESSENCE AND END OF CIVIL SOCIETY, UPON THE FUNDAMENTAL PRINCIPLES OF THE LAW NATURE AND NATIONS.

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